Les Echos
Etiquettes et rubans décoratifs : Neyret rachète Seram.
L’ETI constituée par Benoit Neyret compte huit unités de production à travers le monde, dont trois dans la Loire et la Haute-Loire.
Le groupe textile stéphanois Neyret va devenir une ETI de 800 personnes grâce à une opération de croissance externe a été finalisée vendredi dernier. Ce fournisseur de premier rang du secteur du luxe, qui fêtera dans quatre ans son 200ème anniversaire, rachète le fabricant de rubans d’ornementation Seram, de Saint-Just-Malmont (Haute-Loire), très présent à l’international après avoir accompagné la migration des grands fabricants de lingerie .
La reprise de 100 % des titres, principalement auprès du dirigeant-fondateur Hervé Durand, et du fonds MBO Partenaires, entré au capital de Seram en 2012, est financée sur fonds propres et par emprunt. L’opération permettra au groupe Neyret de dépasser 40 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an prochain, contre 21 millions, dont 40 % à l’export, en 2018. Une taille qui le place « au premier rang mondial de l’ornementation et de l’identification textile et multi-matériaux des produits de luxe », affirme son PDG, Benoit Neyret.
Huit sites dont trois français
Si ses 200 salariés de l’Hexagone se répartissent sur trois sites proches de la Loire et de la Haute-Loire, le groupe compte cinq autres unités de production réparties entre la Tunisie, la Chine, Madagascar et le Sri Lanka. Auxquelles s’ajoutent des bureaux commerciaux à Hong-Kong, Paris, Londres, Milan, New-York et Rio de Janeiro.
Depuis son arrivée dans l’entreprise familiale, le représentant de la huitième génération a eu à coeur de lui faire quitter son ancien statut de simple fabricant, en sous-traitance, d’étiquettes et des rubans. Pour le transformer en un « intégrateur de solutions d’identification-authentification et d’ornementation de produits de luxe pour la parfumerie, la cosmétique, les alcools, la lingerie, l’horlogerie et la joaillerie. Avec de plus en plus de fibres bio sourcées, telles que tencel, fibre de bois, lin, ou bambou, et biodégradables, à la demande de nos clients », explique le dirigeant de Neyret Textile Identification.
Le groupe a le privilège de travailler en direct avec de nombreuses grandes maisons françaises et étrangères. Neyret a par exemple réalisé l’ornementation du flacon du parfum L’Interdit, pour Givenchy , alors que Coty confiait celle de Chloé Nomade à Seram. Il va continuer à se développer en Asie pour le marché local. En maintenant en France les activités les plus sensibles (le tissage jacquard et l’impression du tissu), tandis que la couture et l’assemblage sont effectués en dehors.
Avec ses griffes tissées et ses étiquettes comportant des informations sur la composition des articles et leur entretien, Neyret intègre des marqueurs technologiques physiques ou numériques (RFID, NFC) pour apporter de l’intelligence à l’étiquetage et au packaging des produits. En répondant aux contraintes logistiques, de traçabilité et d’authentification.